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La plénitude corps et âme

Dernière mise à jour : 10 mai 2019

Une perspective ayurvédique sur le développement intérieur d'une femme d'aujourd'hui, sexy, smart et spirituelle.*


Une femme alignée s'endort en présence de tous ses éléments.


Après l'intégration graduelle des cinq éléments composant le vivant, puis le développement de mon sixième sens, voici venu le mois du septième chakra.

Porteur de la promesse d'une grande rencontre, entre le spirituel et la matière, l'univers et le soi.


En Ayurveda le septième chakra est représenté par la couleur dorée, violette ou blanche. Cette septième roue d'énergie tourne sur le haut de la tête est donc aussi appelé le chakra couronne ou coronal. Il est représenté comme une fleur de lotus aux mille pétales s'ouvrant vers le ciel. Il est associé au son OM, vibration primordiale qui serait la musique de l'univers.


Le sens associé à ce chakra est celui de l'unité, c'est-à-dire la sensation de ne faire qu'un avec tout ce qui nous entoure. Le contentement éprouvé lorsqu'une telle ouverture du cœur du corps et de l'âme est rendue possible créé un sentiment de joie sans objet, unique et inégalable.

Or cette sensation de plénitude ne peut se bâtir que sur le sentiment préalable de ne faire qu'un avec soi-même.

Se sentir réuni, unifié à l'intérieur de soi, permet l'ouverture aux autres et à une transcendance.

Un travail sur soi quotidien qui a commencé en alignant lors des derniers mois chacun des précédents chakras, et que je continue au fil des jours de mon mandala lunaire de ce mois de plénitude...



Lune de l'Unité comme une Lune de Miel.
Lune de l'Unité comme une Lune de Miel.

La plénitude, cette forme de complétude, est perceptible lorsque j'arrête d'être dans le penser et l'agir. "Santosha" en sanscrit est quelque chose qui ce ressent. Bien sûr, ressentir les choses peut parfois être désagréable. Mais si je ne fais pas l'effort de la rechercher, de manière intentionnelle, la potentielle plénitude est vite remplacée par une certaine sensation de vide existentiel. Vide qui ne tardera pas être rempli par des pensées éparpillées, des ruminations, insatisfactions, ou autres activités plus ou moins consuméristes à disposition immédiate dans mon environnement. L'idée est donc de marquer des pauses, calmer le mental et ouvrir ses sens pour observer ce qu'on ressent, et goûter pleinement les instants de plénitude. C'est parti !


Première semaine de prise de conscience dans le corps


L e choix des asanas de la pratique de yoga hebdomadaire proposée par Nathalie Geetha Babouraj me permet de bien me connecter aux cinq éléments, les uns à la suite des autres, puis de me connecter à mon intuition, pour aligner besoin, envie et action. Une "douche sonore" conclut la pratique avec le chant des mantras d'activation des sept chakras:



Muladhara chakra racine: LAM

Svadhishthana chakra sacré: VAM

Manipura chakra solaire: RAM

Anahata,chakra du cœur: YAM

Vishuda chakra de la gorge: HAM

Ajna chakra du 3ème œil: SHAM

Sahasrara chakra couronne: OM

Om Shanti Om...




Graines de chia au lait d'amande pour plus de légèreté.

D'autres explorations sensorielles telles qu'un massage original, un auto-massage du crâne, une méditation de pleine conscience en extérieur et des recettes de cuisine ayurvédique sont proposées pour nourrir mon corps céleste.


Des recettes à découvrir dans le joli livre de Nathalie Geetha "Ma Détox ayurvédique colorée" et mon article d'exploration associé au septième chakra.






Une deuxième semaine pleine d'émotions dans l'énergie du pardon


Je franchis ici une étape de plus dans le processus de "nettoyage ayurvédique des émotions" entamé il y a sept mois.

Mais d'abord, qu'est-ce que pardonner veut dire et pourquoi aborder le pardon dans la lune de la plénitude ?

Si les six premières lunes du programme "Devenir l'artiste de sa santé en 9 mois" ont pu être consacrées à nettoyer les émotions brutes (peur, tristesse, colère, angoisse/joie profonde, dégoût), j'ai vu le mois dernier comment dénouer les fils de ces émotions lorsqu'ils se mélangent et se cristallisent dans mon corps physique. Pardonner permettrait de nettoyer les reliquats de certaines émotions, de mémoires encore présentes, au niveau de l'âme.


Selon Christophe André, pardonner c'est renoncer au ressentiment ou à la vengeance envers son agresseur, sans effacer ni oublier ce qui s'est passé. C'est décider de s'en libérer et de ne plus en souffrir. Un proverbe dit "Pardonne aux autres non parce qu'ils méritent le pardon, mais parce que toi, tu mérites la paix". C'est une décision, qui part du plus profond de soi, mais c'est un des efforts psychologiques les plus difficiles qui soit. La démarche du pardon est un processus complexe, qui prend du temps et qui comporte des étapes. C'est accepter de rouvrir sa plaie pour la nettoyer, quand on se sent suffisamment consolé et en sécurité pour le faire, et revisiter ce que tout cela a déclenché comme conséquences émotionnelles en nous, haine, désir de vengeance, culpabilité. "Pour difficile qu'il soit, ce cheminement est fécond et transformateur (...) Le pardon n'efface rien, mais libère, là où le ressentiment asservit."


Nous avons tout ce qu'il faut en nous pour vivre heureux, c'est ce que l'on appelle la plénitude. Or une résistance pour accéder à une partie de soi blessée me coupe de ma plénitude. Aller visiter une zone de souffrance et d'ombre peut rouvrir cette porte. La méditation aide à repérer les choses: une partie de moi est en souffrance, une autre peut l'accueillir et sortir du chemin de la victimisation pour réunir à nouveau toutes mes forces et toutes mes énergies.



Semaine d'exploration des différents états de conscience dans le corps mental


Comment parler de plénitude en lien avec la pensée, alors l'idée est justement de revenir dans le sensoriel et de couper le mental ?

En nous intéressant à la notion de conscience, et en revenant à de passionnantes observations biologiques.

Reliée au septième chakra situé précisément au niveau de la fontanelle, toujours si tendre chez les nourrissons, se trouve l'épiphyse. Une glande aussi appelée glande pinéale de par sa forme de pomme de pin, située quant à elle au centre du cerveau,.


L'épiphyse sécrète diverses molécules dont la sérotonine qu'elle transforme en hormone du sommeil, la mélatonine. Celle-ci détermine la qualité de notre sommeil, notre horloge biologique, et notre horloge interne des saisons. Elle réagit aux stimulations lumineuses via la rétine des yeux, arrêtant la production de la mélatonine quand il fait jour et l'augmentant quand la nuit tombe, nous conduisant ainsi à l'endormissement.


« Urania ~ la Muse de l'astronomie et la philosophie » Emily Balivet, 2011.

Des études récentes recensées par Nathalie Geetha Babouraj, docteur en médecine diplômée de l'Université de Montpellier, rappelons-le !, montrent que l'épiphyse produit aussi des hormones sexuelles, des molécules anti-oxydantes, et de la DMT, une molécule psychotrope hallucinogène que l'on retrouve chez les personnes en état de rêve éveillé, ou après une expérience de mort imminente.

Beaucoup de choses restent à découvrir et établir à ce sujet, mais il est toujours possible d'expérimenter par soi-même les différents états de conscience qui existent entre la veille et le sommeil.



Dans les Vedas quatre états de conscience ont été différenciés. D'abord, il y a "Jagrata" l'état de veille où nous sommes dans la totale séparation entre l'objet et le sujet observant. Puis "Svapna" est l'état de rêve, en fréquences Thêta, où des distorsions spatio-temporelles commencent à naître entre objet et observateur: on se souvient parfois au réveil de rêves où l'on fait des bonds fantastiques, où l'on avance en reculant, où l'on ne sait plus dans quelle époque on se trouve. Puis il y a "Susupti", l'état de sommeil profond, et des fréquences Delta encore plus basses, c'est le moment où l'observateur et l'objet ne font plus qu'un. Cet état correspond aussi au moment où la mémorisation s'effectue, où la cicatrisation des tissus et la régénération cellulaire et neuronale se produisent. Enfin, en "Turiya", il n'y a plus aucune activité cérébrale mesurable, on est dans l'état de "non matière". La conscience n'est plus localisée ni localisable.


Alors, notre "réalité" n'est-elle qu'illusion ? Et si le sommeil était un état de conscience particulier, comme peut l'être l'état de veille ? De grandes questions métaphysiques abordées par les sages indiens comme toltèques.

Pour ma part, je touche du doigt ces différents états de conscience, en explorant les pratiques de yoga nidra et de méditation sur la vibration A-U-M extrêmement efficaces proposées par Nathalie.



Dernière semaine pour apprendre à lâcher ce qui est de trop


Produire une pensée ou une action vs ressentir, ressentir et intégrer des émotions vs les relâcher, état de veille vs de sommeil... il semblerait que pour être dans la plénitude, il ne vaut mieux pas trop s'attacher à quoi que ce soit !


Pour nous encourager à lâcher prise et entrer dans cet état d'union, de lune de miel avec soi et tout ce qui est, la déesse Dhumavati est conviée pour nous inspirer.



Dhumavati, c'est un peu l'anti-déesse.

Elle est moche, vieille, et bannie par son ex-mari.

Dhumavati était l'une des femmes de Shiva, une magnifique déesse. Mais un jour qu'elle eut faim, elle demanda à son dieu de mari d'aller lui chercher à manger. Il refusa. Alors elle le mangea. Intense Dhumavati !

Lorsqu'elle finit par le recracher, son mari la bannit et elle devint la déesse des parias, des veuves, des célibataires et des laissés pour compte. Chevauchant une corneille, elle aime les endroits désolés et les forêts. Mais Dhumavati dispense aussi ses bienfaits et ses enseignement à ceux qui l'honorent: la solitude, le détachement et le vide qu'elle apporte leur permettent de lever le voile des illusions et de faire face courageusement à leurs parts d'ombres.


Méditer sur yantra de Dhumavati

Malgré son image négative, elle enseigne la dure et belle leçon que pour aimer la vie, il faut s'aimer soi-même, dépouillé de toutes ses dépendances égotiques, pour pouvoir lâcher prise et renoncer à ses attachements.


Comme une prière, le mantra de l'ascétique Dhumavati aide à lâcher. A libérer ses insatisfactions, ses cordes et ses liens, ses addictions, ses rôles de victime ou de bourreau, ses rancœurs.


Et pour dissoudre le trop plein tout en conservant sa joie de vivre et les éléments dans une belle unité, rien de tel que la danse ayurvédique accompagnée de mudras de cette dernière semaine d'apprentissage.


Créés sur l'idée que "l'attention va, où l'énergie va" les mudras permettent de revenir à l'essentiel. Utilisés en méditation assise ou active, comme dans une danse sensorielle, le mental est d'autant mieux canalisé par ces gracieuses poses des mains et des doigts. Il laisse alors le corps expérimenter intuitivement le lâcher-prise, et fait danser notre Dhumavati !


Gyan Mudra, la Roue

Après ce beau mois de plénitude, le chemin continue vers la Lune de l'Infini. Un bel horizon dont je vous parlerai le mois prochain.

En attendant, prenez soin de vous,

Bizzz

Deborah.





*Source:

Je suis ambassadrice du programme digital "Devenir l'artiste de sa santé en 9 lunes" qui a été créé par Nathalie Geetha Babouraj alias DocLaluna pour accompagner les femmes qui changent le monde. @nathalie_doclaluna



Ressources:

La Vie intérieure, un livre et CD de Christophe André à écouter comme un voyage dans l'âme humaine.

Pour en savoir plus sur le son originel Ôm, en français ou en anglais .

En lire plus sur la déesse Dhumavati sur le superbe blogue de Native.

Un bel article d'Eve Suzanne sur René Descartes confronté aux travaux actuels du neurobiologiste Jean-Pierre Changeux. Le père du "cogito ergo sum" s'était déjà intéressé à l'épiphyse, interface entre le physique et le spirituel, qu'il appelait "la maison de l'âme".



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