top of page

Plonger en soi, rejaillir et laisser couler

Dernière mise à jour : 8 avr. 2019



Plonger la tête sous l'eau là où tout se tait. Lunabee.
Eaux bénies du bain. ©Lunabee.

Fin de ce deuxième mois de parcours intégratif consacré à intégrer l'élément Eau dans mes corps physique, énergétique, émotionnel, mental et expérimental...


Par des pratiques de yoga, de pranayamas, de méditations guidées, de sessions de yoga nidra et de danse, j'approfondis ma connexion à mes sensations, à mes émotions, et à mes pensées.

C'est le programme que m'a proposé Nathalie Geetha Babouraj au mois de septembre.

Et je me suis lancée, à la suite de cette inspirante jeune femme franco-indienne formée aux médecines occidentale et indienne, dans le e-learning et une foule d'opportunités d'exploration intérieure qui m'enthousiasment chaque jour un peu plus. Devenir en 9 mois "l'artiste de ma santé", un processus profond... Au bout de soixante jours, je commence à intégrer le rythme et les outils, à connaître mes camarades de parcours grâce au groupe Facebook, et l'apprentissage infuse. Parfois lentement, comme une lame de fond, parfois violemment, et c'est la tempête en mer !

Que d'Eaux


En Ayurvéda, cinq éléments constituent le vivant: la terre, l'eau, le feu, l'air et l'éther.

Après un premier mois consacré à l'intégration de l'élément Terre, et à la découverte du programme de formation en lui-même, nous passons à l'Eau.

L'eau est un élément vital bien visible sur notre planète bleue. L'eau coule sur la structure solide de la terre et abreuve le vivant: les océans, les mers, les rivières et les lacs, la pluie, la neige, la glace. Tout comme la terre, notre corps est constitué d'environ 70% d'eau, nos os, nos muscles, tous nos organes sont protégés par des litres de liquides. Grâce à eux notre structure est lubrifiée, hydratée, et peut se mouvoir avec fluidité.



La première semaine de la lune d'eau est dédiée à la conscientisation de l'élément par le corps physique


Pour me guider dans le rassemblement de mes eaux, focus sur mon deuxième chakra situé au niveau du bassin, à deux doigts au dessous du nombril. Je déroule mon tapis de yoga et je pose ma tablette à hauteur de regard pour suivre Nathalie en collants orange, filmée dans un magnifique paysage fluvial près d'Hampi en Inde. Dans un enchaînement de mouvements et de postures, j'amène ma conscience sur le mouvement de ma respiration qui monte et descend comme des vagues, dans ma colonne vertébrale, et les eaux de mon ventre. Je me sens liquide et gracieuse. J'ai ainsi pratiqué quotidiennement et matinalement pendant ce cycle de 30 jours, la première semaine pendant une heure en mode slow life, et puis en mode express pour pouvoir enchaîner sur un abyanga (auto-massage) à l'huile de sésame et au géranium rosat. Une sensation d'hydratation inédite, jusque dans mes profondeurs, m'envahit, comme si mes molécules d'eau entraient en résonance avec celles contenues dans l'air... Hé oui, une hydratation avec de l'huile est bien plus puissante qu'avec une crème. Saviez-vous que pour être hydraté, le corps a surtout besoin de gras ?



Semaine 2, combler ses besoins nutritionnels et émotionnels


Moi non. Je pensais qu’avec 2 litres d'infusion par jour j’étais bien hydratée…


Petit cours de DocLaluna sur la différence entre les différentes familles de lipides

L’eau seule ne suffit pas hydrater le corps en profondeur, il lui faut de l'huile ! Ou acides gras qui sont formés au niveau moléculaire par des petites chaines de carbone et d’hydrogène se terminant par la liaison COOH. Or, les acides gras saturés eux qui n’ont pas de double liaison OO, sont plus difficiles à digérer. On les trouve dans la graisse animale et l'huile de palme par exemple. Les acides gras insaturés ont bien une double liaison ce qui facilite leur assimilation. On les appelle monoinsaturés quand il n’y en a qu’une, et polyinsaturés quand il y en a plusieurs. Il y a les acides gras insaturés (the good guys) et les acides gras saturés (the bad guys), je comprends mieux ! Ce sont donc les acides gras polyinsaturés qui doivent être privilégiés à la fois dans l'assiette et sur la peau, qui est en fait comme un grand estomac. Avec, encore là, une préférence à mettre en place pour les omégas 3 par rapport aux 6 que l'on retrouve un peu trop souvent dans la cuisine moderne.

Concrètement ?

Allez, tous en cuisine !

Cette semaine, j'ai fait du ghee (beurre clarifié) et du thé tchai moi-même avec les super recettes de Nathalie. Quand je n'ai pas le temps j'utilise de l'huile de sésame, parfaite pour apporter des omégas 6 à mon visage et à mon corps, et des alternatives bios avec le Chai de Yogi Tea et la margarine de Saint Hubert. Je vous conseille aussi les recettes de "légumes sexy rôtis" et bien d'autres dans le livre de Nathalie (à découvrir dans mon carnet de voyage ayurvédique coloré de l'été dernier à travers le deuxième chakra.)


Au niveau émotionnel maintenant...

Bonjour tristesse ! Drowning girl par Roy Lichtenstein
Bonjour tristesse ! Drowning girl par Roy Lichtenstein

Je ne sais pas vous, mais moi en novembre, en général, je me fais un petit coup de Calgon.

Alors j'embarque pour le grand nettoyage, et le process d'ayurveda des émotions proposé par Nathalie.

Comment ça se passe ?

Stylo en main, je suis les sept étapes pour accueillir et laisser circuler mes émotions, et retrouver l'harmonie.


En ayurvéda, c'est l'élément Eau qui règne en maître du corps émotionnel: principe féminin, yin, l'eau véhicule nos émotions.


Première étape, je prends la responsabilité de ce que je ressens, je prends conscience que je suis aux prises avec mon état intérieur, et j'en prends acte. Deux, j'identifie exactement ce que je ressens. Admettons que je pleure. Ok, mais je ne suis pas forcément triste. Je peux être habitée par de la contrariété et de la frustration, une colère qui se retourne contre moi, bref je fouille derrière ce qui se cache derrière ma mélancolie. Et je découvre que ce sont d'anciennes peurs affectives et relationnelles, que j'avais bien identifiées le mois dernier pendant le mois de la Terre, qui sont aujourd'hui ramenées à la surface de mon corps et libérées par un flot d'eau, de larmes. Let it flow...

Trois: Quelles sensations est-ce que je ressens ? Une boule dans la gorge ? Un poids sur les épaules ? Un nœud dans l'estomac ? Visualiser où se trouve l'émotion dans mon corps est assez laborieux car je suis beaucoup dans le mental. Mais mon corps sait parler, il peut attirer mon attention, voire tomber malade quand je ne le comprends ou que je n'écoute pas ses signaux faibles. Cela permet de s'arrêter, de laisser les émotions exister, d'être prises en considération, et puis de se dissoudre, au lieu de rester bloquées.

Et c'est ce qui m'est arrivé cette semaine. Dans mon cas, mes émotions se sont figées dans le foie. En médecine traditionnelle chinoise, le foie est le siège de la colère. Selon Michel Odoul, auteur de "Dis-moi où tu as mal je te dirai pourquoi", le foie peut nous parler de deux choses: de notre difficulté à accepter nos sentiments, les nôtres ou ceux que les autres éprouvent pour nous, et notre image de nous. "Le foie est un organe Yin et il représente des ressentis qui concernent l'être profond". Accueillir mes douleurs me permet de m'asseoir avec elles, de les laisser m'enseigner qui je suis... Pas évident.

Quatrième étape, exprimer l'émotion pour moi d'abord dans un carnet de bord, ce qui me permet de poser des mots et de créer des liens. Puis, cinquième étape, toujours en solo : se délester physiquement par une action et un rituel, par un geste conscient qui me permet de décharger mon corps de toutes les tensions. Aujourd'hui, j'en suis là, je cherche à mettre au point mon rituel, celui qui va me faire beaucoup de bien. Et... j'ai démarré une petite détox à base d’artichauts. Histoire de faciliter la vie à mon système hépathique avant les fêtes de fin d'année !

Sixième étape du process "d'ayurveda des émotions": appeler une amie qui va m'écouter, simplement, sans chercher à me conseiller ni à m'apporter de solutions. Et puis dernière étape, se récompenser. Check ;)



Donner vie à ses envies


En ayurvéda, on dit que sept chakras ou sept roues énergétiques animent le corps humain.

Que chaque chakra est caractérisé par une couleur, un mantra et une qualité.

Pour le deuxième chakra, siège de l'élément Eau qui nous intéresse ce mois-ci, la couleur est le orange, son mantra est VAM. Sa qualité ? celle de l’élan vital, la joie de vivre, de l'“en-vie” de créer.

L’envie est un maillon essentiel d'une vie bonne, utile et heureuse. Ainsi pour m'aider à les identifier, Nathalie me propose de créer une boussole des mes envies. Alors après la séance de visualisation proposée, détendue et connectée, j'explore ce qui émerge. Et pour résumer, ça ressemble un peu à cette image de célébration colorée !


Quatrième semaine, on continue en mobilisant le corps expérimental


Tout d'abord, rappelons que le corps expérimental ne fonctionne pas comme les autres corps. C'est ce que Carl Gustav Jung appelle l'inconscient collectif, c'est le corps de ressources communes à tous, le grand bassin de références invisible dans lequel nous puisons nos inspirations, ce qui émerge de nos profondeurs. Ce sont nos archétypes, nos héros, nos idéaux, nos rêves collectifs. Ce mois-ci, c'est la déesse indienne Lakshmi qui nous accompagne.


Lakshmi est la déesse la beauté et de la prospérité, épouse de Vishnu et adorée par Ganesh.

Assise dans une fleur de lotus, elle donne d'une main et reçoit de l'autre les pièces d'or représentant l'abondance de la vie. Cette prospérité s'exprime sous seize formes différentes selon les Vedas, textes sacrés hindouistes : la gloire, la connaissance, le courage, la victoire, les enfants, la vaillance, les biens matériels, la nourriture, le bonheur, la félicité, l'intelligence, la beauté, le but supérieur, la pensée élevée, l'éthique, la santé, et la longévité. Prier cette déesse maternelle magnifique m'est très bénéfique en ce mois de ressac émotionnel. Elle m'apparaît telle une source dorée et liquide comme le miel, bienfaitrice et présente pour m'aider à traverser mes eaux tumultueuses. Je trouve dans son sourire bienveillant et sa couleur rose orangée un réconfort doux et enveloppant.


Si j'ai aimé le mois de la lune d'eau ?


Clairement, le programme "Devenir l'artiste de sa santé" s'intensifie pendant le deuxième mois. J'ai l'impression que je suis rentrée "dans le dur", même si évidemment cela semble un peu paradoxal.


Accueillir mes émotions n'est pas de tout repos par rapport à l'intégration de ma structure physique, plus solide et stable, du mois dernier. Mais les prescriptions de Doc Laluna furent autant d'invitations légères à apprécier, pour compenser un peu, et se connecter à l’élément aquatique de manière joyeuse, qui m'ont permis de lâcher prise et de laisser aller les émotions qui le demandaient.


Je me suis ainsi offert une après-midi dans le meilleur hammam de Paris* et troqué un de mes cours de danse contre une virée à la piscine municipale. J'ai sorti mes mini palmes pour nager sur le dos et jouer à la naïade chlorée au "bonnet obligatoire". Et puis je vous écris avec les deux pieds dans une bassine remplie d'eau chaude, huile de sésame, HE de lavande et sels de la mer morte. Royal ! Mais là il faut que l'on passe à l'intégration du feu, car je commence à voir pousser des écailles...


Je vous donne rendez-vous le mois prochain, pour un article chaud bouillant...


Bizzz

Deborah

@deborah_lunabee



Source: https://institutdesanteintegrative.com/

#sexysmartspirituelles par @doclaluna


Ressources: Michel Odoul, fondateur de l'Institut Français de Shiatsu, et auteur du best-seller "Dis-moi où tu as mal je te dirai pourquoi" paru en 2002 chez Albin Michel,

*Mon hammam préféré à Paris ? Le Hammam O'kari



bottom of page